
Bonjour à tous,
Aujourd'hui, je viens vous parler de ma connexion aux lézards.
J'ai très peu de souvenirs de mon enfance.
Elle va et vient par flash.
Une thérapeute m'a expliqué que le cerveau se met en mode survie quand il sait que c'est mieux de ne pas se souvenir que de se souvenir.
C'est ainsi donc que j'ai grandi.
Mais au milieu de ce trou béant dans ma mémoire présent jusqu'à mes 14 ans, année où tout a basculé, je me souviens de mon rapport à l'animal et de son importance dans ma vie quand j'étais enfant.
Très solitaire, tout comme l'adulte que j'assume être pleinement aujourd'hui, je ne me suis jamais sentie a l'aise avec les autres enfants et me trouvais à ma place au milieu des vaches, des chats, des vers de terre, des oiseaux. ...et des lézards.
J'ai grandi à la campagne mais ma première amitié avec un lézard a eu lieu en vacances, l'été de mes 10 ans, à Bagnères de Bigorre, dans les Pyrénées.
Nous étions en bungalow sur un camping et tous les matins, sur les marches baignées par le soleil, un lézard se présentait.
Je m'asseyais avec lui à la discrétion de ma famille toujours prête à me faire une remarque désagréable sur mon comportement à part.
Je me souviens très bien que je lui parlais.
Avais-je conscience à cette époque que je lui parlais vraiment et que je faisais de la communication animale, je ne saurai le dire.
J'ai découvert tout ce monde seulement en 2016, l'année de mes 37 ans... ce que je vis aujourd'hui est donc récent même si l'ascension a été fulgurante.
Ce lézard, ami de mes vacances pyrénéennes, j'y repense systématiquement quand je croise un de ses congénères et je sais qu'une connexion très particulière s'est créée entre eux et moi.
Laquelle exactement?
Je ne saurai le dire.
D'ailleurs, je ne parle pas vraiment avec les lézards, ce ne sont pas des êtres très bavards mais à mon cœur, ils sont réconfortants.
Cet ami n'a jamais pu être baptisé ni même reconnu comme ami alors qu'il m'a permis de survivre à des vacances plus que chaotiques.
Mon ami venait tous les matins et ce jusqu'au dernier matin, jour où mon frère l'a remarqué une fois de trop et l'a achevé de son coup de pied malveillant.
Une bien grande tristesse que je n'ai pu exprimer s'est alors emparée de moi ce jour-là.
On venait de tuer mon ami, le seul qui m'écoutait vraiment.
Le seul qui ne m'avait pas lâchée une seconde pendant ces 15 jours de vacances...
A la maison, nous n'avions pas le droit d'être triste pour la perte d'un animal de compagnie alors un lézard, vous imaginez...
Je voulais lui rendre hommage en vous partageant cette histoire.
Aylie
Très bel hommage et merci pour ce partage ❤️ tout être vivant doit être respecté, chacun a un rôle à jouer ici-bas. J'ai un caractère solitaire moi aussi et j'ai toujours préféré la compagnie des animaux, alors je te comprends.